Sécurité chantier : les mesures de protection à adopter

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La problématique de la sécurité sur un chantier est souvent perçue comme une contrainte, jusqu’au jour où l’accident arrive. Le BTP est le secteur d’activité le plus touché par les accidents graves. Même si le risque zéro n’existe pas, des changements d’habitudes et la mise en place de règles simples peuvent permettre de réduire singulièrement le nombre d’accidents sur un chantier.

Les bonnes attitudes à adopter

Afin de limiter au maximum les risques sur un chantier, certaines attitudes doivent impérativement être adoptées par le travailleur et son responsable. Ils doivent notamment connaître les procédures et suivre à la lettre les procédures éditées dans le cadre de la démarche de sécurité mise en place sur le chantier. Si elles n’existent pas, il est primordial de les mettre en place au plus vite.

Un plan d’installation du chantier, réalisé par le donneur d’ordre en collaboration avec le responsable sécurité, doit également être construit et intégrer les équipements, les divers réseaux et les installations collectives du chantier.

Les équipements de protection individuelle

Les risques sont de plusieurs types – mécaniques, physiques, chimiques, biologiques, radiologiques, psychosociaux – et varient en fonction des chantiers. Pour s’en prémunir, il est important d’adopter les bons comportements et de porter les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés.

Ces EPI sont encore trop souvent absents des chantiers, particulièrement dans les TPE. Ils ont pourtant pour but de couvrir le risque traumatique – coupure, brûlure, réaction à un produit chimique ou protection contre la chute d’objets – et sont de plusieurs types :

• le casque : il doit être en bon état, conforme aux normes (certification CE, norme Afnor NF EN 397) et sa date limite d’utilisation ne doit pas être dépassée. Pour les travaux en hauteur, la jugulaire doit être attachée pour empêcher le casque de tomber ;
• les chaussures : il existe aujourd’hui toutes sortes de chaussures de sécurité contre les chocs mais également contre les agents agressifs (feu, produits chimiques, etc.). La chaussure avec semelle antidérapante avec l’intérieur traité anti-bactérien est préférable ;
• les gants : les mains sont les parties du corps les plus fréquemment touchées par les lésions lors des accidents du travail. Les modèles de gants doivent être à la taille des mains de leurs utilisateurs et adaptés à chaque type de travaux et de risques. Ils doivent être conformes aux normes et soigneusement entretenus ;
• le gilet de visualisation (ou baudrier) : son port est obligatoire afin d’améliorer la visibilité de toute personne évoluant sur un chantier. Il doit être conforme à la norme européenne EN 471 .
• les lunettes : toutes doivent comporter le sigle CE. La norme NF EN 166 concerne la protection oculaire, les normes NF EN 170 et 171 concernent les rayonnement infrarouges ;
• les masques : ils permettent d’éviter l’inhalation de particules solides, d’aérosols, des vapeurs et des gaz. Pour les travaux à chaud, les masques à cartouches filtrantes sont recommandés ; pour les travaux à froid, les demi-masques filtrant jetables peuvent être employés ;
• les vêtements de protection : résistants à l’usure et aux déchirures, ils doivent comporter des surfaces minimales de visibilité et être conformes aux obligations du marquage CE.

Les équipements de protection du chantier

Pour sécuriser la zone de chantier, certains équipements de protection sont indispensables, notamment :

• des barrières ou des cônes de chantier pour tenir les piétons à distance du chantier :
• des passerelles de chantier ou des plaques de sécurité afin de circuler librement au-dessus des tranchées durant les travaux ;

• des tentes de chantier pour abriter le personnel et le matériel ;
• des plaques de calage pour sécuriser les nacelles, les grues et les chariots télescopiques et bloquer les patins de stabilisation des dévidoirs pour aiguilles de tirage ;
• des passe-câbles pour protéger les différents câbles présents sur le chantier ;

• des signalisations de chantier pour baliser les zones à risques, etc.

Les salariés doivent impérativement se servir des équipements mis à leur disposition et les entretenir correctement afin de limiter les risques au maximum.

 

 

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