Toyota a révolutionné l’industrie automobile!

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Après une expérience dans l’industrie textile, Sakachi Toyoda décide dès 1938 de diversifier les activités de l’entreprise familiale vers l’automobile.
Les premiers véhicules assemblés par le constructeur japonais sortent de l’usine de montage installée à Koromo, près de Nagoya, peu avant la Seconde Guerre mondiale.

En 1959, la firme adopte sa dénomination commerciale actuelle, et le fondateur de modifie son patronyme et transforme Toyoda en Toyota.
La ville où l’entreprise Toyota est installée imite le comportement du premier employeur local: Koromo se baptise Toyota City et ne vit que pour et par l’automobile.

Le «toyotisme»

Fer de lance de la croissance de l’industrie automobile nippone, Toyota connaît un développement se résumant à un néologisme, le «toyotisme», qui a bouleversé les techniques de production du secteur. Inspirée par un ingénieur, Taïchi Ohno, l’organisation du travail au sein de ses usines dépasse les principes tirés de l’organisation scientifique du travail prônée par Taylor et développés par Ford.
Bien plus que la simple mesure des temps de travail et des mouvements de la main-d’œuvre placée sur une chaîne de montage, le toyotisme introduit une distinction entre le temps d’opération des machines et celui de l’opérateur. Il ne s’agit plus seulement de rationaliser la production, mais d’optimiser celle-ci grâce à un schéma de production dit en U dans lequel un même ouvrier travaille sur plusieurs machines d’assemblage.
Le système, qui repose tant sur l’efficacité de l’appareil productif que sur la qualification de la main-d’œuvre, est conçu pour adapter le cycle de production aux commandes effectives de véhicules. La réduction des coûts de production, la quasi-absence de stocks, la rapidité des séquences de montage ont fait de Toyota l’un des constructeurs les plus performants du monde, qui s’est imposé tant au niveau de son marché domestique  avec 40 % de parts de marché Japonais qu’au niveau international avec des ventes annuelles de véhicules, de 4,5 millions pour l’année 1998, qui en font le quatrième constructeur mondial derrière General Motors, Ford et Daimler-Chrysler.

De nouvelles implantations pour surmonter la crise asiatique

Toyota doit aujourd’hui sa croissance à son internationalisation. Confrontée à l’atonie de son marché intérieur en raison de la crise qui a affecté l’ensemble du continent asiatique, l’année 1998 s’est soldée par une forte baisse (-15 %) des immatriculations de véhicules , l’entreprise trouve ses sources de profit sur les marchés américain et européen.

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’implantation d’une usine en France, destinée à renforcer les capacités de production européennes de l’entreprise, qui ne comptait, jusque-là, qu’un site en Grande-Bretagne.

Toyota affiche donc des ambitions nouvelles sur le Vieux Continent, à l’approche d’une période où les quotas qui viennent limiter en volume les importations de véhicules japonais sont appelés à disparaître en l’an 2000. Situé à Valenciennes, le site français a nécessité un investissement de l’ordre de 3,5 milliards de francs et doit devenir opérationnel en 2001. Grâce à une capacité de production annuelle de 100 000 véhicules, Toyota entend renforcer sa présence sur les marchés français et européens. Avec un volume moyen de ventes de l’ordre de 30 000 voitures par an, Toyota représente, en France, 1,2 % du marché des voitures particulières, et jouit d’un positionnement favorable sur celui des véhicules tout-terrain avec un quart des ventes françaises.

Le créneau des voitures haut de gamme n’est pas oublié avec le lancement du modèle Lexus, qui concurrence les berlines allemandes et françaises.

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